White God

Titre original: Fehér Isten
Origines:
  • Allemagne
  • Hongrie
  • Suède
Genre:
  • Drame
Public: À partir de 16 ans
Année de production: 2014
Date de sortie: 03/12/2014
Durée: 1h59
Synopsis : Pour favoriser les chiens de race, le gouvernement inflige à la population une lourde taxe sur les bâtards. Leurs propriétaires s’en débarrassent, les refuges sont surpeuplés. Lili, 13 ans, adore son chien Hagen, mais son père l’abandonne dans la rue. Tandis que Lili le cherche dans toute la ville, Hagen, livré à lui-même, découvre la cruauté des hommes. Il rejoint une bande de chiens errants prêts à fomenter une révolte contre les hommes. Leur vengeance sera sans pitié. Lili est la seule à pouvoir arrêter cette guerre.
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Avis des internautesdu film White God

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Publié le 23 janvier 2015
Un film aux intentions louables, puisqu’il aborde par le biais de la métaphore l’intolérance, le racisme et la cupidité des hommes, mais également le retour de flammes lorsque nous ne respectons plus l’autre dans sa différence. J’ai toutefois moins apprécié le manque de nuance, la démonstration trop appuyée ainsi que l’anthropomorphisme douteuse du film, qui lui donne un petit côté risible plutôt qu’effrayant et qui le déforce plus qu'autre chose à mon sens. Un film assez intéressant malgré tout : la première séquence, quasi onirique, est une des scènes les plus réussies et la mise en scène d'une telle quantité de chiens est impressionnante. N’oublions pas non plus l'interprétation d'un naturel euh… confondant du chien Hagen. Ils sont d’ailleurs deux pour le même rôle et ont reçu la Palme Dog, une récompense bien méritée pour nos deux toutous ;-)

Publié le 17 janvier 2015
Le film, qui se présente d'abord comme une métaphore trop lisible de l'immigration dans un pays gangréné par l'extrême droite (le propriétaire du chien est poursuivi parce qu'il n'est pas « de race pure ») excède heureusement vite son postulat. Le tour de force narratif majeur intervient lorsque le père décide d'abandonner le chien au bord de l'autoroute vers la vingt-cinquième minute. Contre toute attente, au lieu de poursuivre le récit de la jeune fille qui le pleure et part à sa recherche, on reste alors du côté du chien, à suivre une vie de vagabond qui erre de mauvais maitres en mauvais apprentissages. Le chien est alors bien regardé, tel qu'il est : un chien, « le seul animal qui vous aime plus qu'il ne s'aime lui-même ». Cette facette chemin-de-croix, la plus réussie (notamment l'étonnant entrainement-métamorphose de l'animal en bête de combat), évoque le "Au Hasard Balthazar" de Bresson. Sur un autre versant, Mundruczo se crispe trop sur une volonté d'épate quelque peu hollywoodienne, sans en avoir jamais l'ampleur de mise en scène mais plutôt les tics dans l'écriture des personnages, des dialogues, de la musique. Là aussi le film excède ce volontarisme : les d'ores et déjà fameuses scènes d'attaques de Budapest par une meute de centaines de chiens sont moins des chorégraphies à la Jancso (auquel Mundruczo dédie son film) qu'un équivalent au cinéma de la terreur américain né de la peur de l'envahisseur sur le territoire, mais poussé par une abstraction et un refus de l'anthropomorphisme qui maintient la fable dans un registre altier, presqu'opératique, débarrassé de la sociologie de caniveau du début. Cette réplique brutale nous vaut une dernière demi-heure spectaculaire et absout de certaines des facilités qu précèdent (comme ce filmage à l'épaule « embedded » fatiguant de la première heure). En mémoire quelques jours après, il reste par-dessus tout de beaux regards échangés entre animal et Homme, à jamais « Autre » l'un pour l'autre. Le sous-genre du film de cabot se porte bien en ce début 2015 : à Bruxelles ou Liège, on peut aussi voir en ce moment « Adieu au Langage » en 3D où le chien de Godard, Roxy, vole aussi la vedette aux humains.
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